Deuxième assemblée

Pour le Seigneur de l'Ombre, l'heure était venue de rassembler une nouvelle fois les garous du caern. La dernière assemblée était encore proche, mais en relativement peu de temps la Feuille Morte avait attiré un nombre non négligeable de jeunes gens éveillés à leur véritable nature. Le caern de la forêt de Fontainebleau était maintenant en passe de devenir un caern de rang tout à fait honorable. Ce qui était pour le moins appréciable mais avait également ses défauts : une population de plus de vingt garou est difficile à cacher aux yeux de l'ennemi. Il ne faisait aucun doute à présent que les forces du Ver étaient au courant de la l'existence du caern, et planifiait peut être déjà des attaques contre lui avant qu'il ne devienne trop puissant.
Zagorus avait entendu parler de ce qu'il s'était passer avec la rivière. L'eau du caern avait été empoisonnée par un flaiel. Pour l'Ahroun c'était plus qu'un signe, et pour lui les soucis de ce genre ne feraient que s'accentuer avec le temps.
Il était donc vital pour l'avenir des garous de la Feuille Morte de s'organiser de façon à être efficaces. De repousser les attaques du Ver et de la Tisseuse pour ensuite les anéantir. L'idée de Zagorus était on ne peut plus simple, il s'agissait d'intégrer au plus vite les nouveaux garous aux meutes déjà existantes. Et remplacer les malheureux qui étaient déjà tombés au combat.

Zagorus le Rouge, Seigneur de l'Ombre, puissant Ahroun, Fils du Tonnerre et Terreur des Balkans, pour ne retenir que les principaux titres, appela donc ses frères dans un long et grave hurlement. Posté sur le dolmen au centre du Caern et sous forme hispo, l'énorme loup noir tendait le coup pour pousser le cri qui serait entendu à des kilomètres à la ronde pour convier les garous à cette deuxième assemblée.

Admin Nombre de messages : 162 Date d'inscription : 28/08/2006

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Double-Regard et Pierre arrivèrent sur le lieu de l’assemblée. Le ragabash en expliqua rapidement le concept au louveteau : un rassemblement, avec généralement annonce de décisions, discours plus ou moins ennuyeux, chants, boissons, fête.
Il grommela par contre en voyant qui se tenait sur le dolmen.

« Zagorus le Rouge… Un espèce de fou, un Seigneur… ‘me demande ce qu’il nous veut, encore… »Marmonna-t-il entre ses dents.

Des garous semblaient sortir de terre de tous les côtés. Pierre put à cette occasion comprendre que la plupart du caern étant enfouie sous le sol, pour des besoins de sécurité, sûrement.

Double-regard sembla se concentrer quand on entendit retentir le hurlement qui semblait provenir de devant. Pierre essaya de faire de même, rien que pour voir, car après tout il était garou lui aussi. Mais c'est tout juste s'il se rendait compte qu'il signifiait quelquechose. Il lui faudrait sûrement quelquechose comme "le language des loups en 10 leçons" ou "le garou pour les nuls". Enfin bon, l'Arpenteur semblait avoir compris le message: une convocation à un conseil. Ca commençait par des discours sur la politique du caern, plus ou moins intéressants, et finissait de manière plus festive, ce qui était le bon point.

Les deux garous étaient vraiment proches, car Double-regard n'eut pas à aller bien loin pour montrer à Pierre le lieu de réunion: une clairière au centre de laquelle se toruvait un dolmen... Un dolmen! Pierre n'avait jamais entendu dire qu'il y avait un dolmen dans le coin! Pour lui, ce genre de monument n'existait qu'en Bretagne et en Angleterre, et dataient de l'époque celte.

Mais à en juger par le nombre de garous qui sortaient pour ainsi dire de nulle part, le louveteau comprit qu'il n'était pas au bout de ses surprises. Les nouveaux arrivants étaient au-dessus du caern. La plupart des installations devaient être souterraines, car en surface il n'y avait quasiment que le dolmen qui trahisse une présence quelconque.

Double-regard sembla faire la tronche quand il aperçut qui était l'auteur du hurlement. Un certain Zagorus, pour lequel il semblait ne pas avoir beaucoup d'estime. Le dit Zagorus avait l'air plutôt impressionnant, voire carrément flippant au vu de son allure peu engageante. D'après les commentaires de son aîné, il appartenait à la tribu des Seigneurs.

*Seigneurs... Ah, les arrivistes qui pensent qu'à vous utiliser! Faudra que je m'en méfie alors.* Non pas qu'il ait eu envie de lui tenir tête ouvertement: Pierre était certes beliqueux de nature, mais pas suicidaire, et l'apparence de ce..euh..la bête du Gévaudan là, bah il retiendrait bien le nom plus tard, suggérait fortement que son espérance de vie face à lui serait inférieure à la minute.

L'attention de Pierre se porta aussi sur les autres personnes se joignant petit à petit au groupe, et qui semblaient aussi d'origines diverses, certains étant sous forme de loup, et d'autre arborant leur apparence humaine.

Lumière-Trouble, tel était le nom du loup qui avait couru comme un dératé depuis la grande ville jusqu'au caern sans prendre le temps de s'arrêter. Si elle ne permettait pas de porter de l'équipement, la forme lupus avait au moins l'avantage de permettre de courir vite et longtemps. La forme lupine de Ratchet était fine et on distinguait à plusieurs endroit des mèches de poils décolorées par coqueterie, chose commune chez les Marcheurs-sur-Verre.

Ratchet avait entendu en chemin l'appel de Zagorus, le puissant Seigneur de l'Ombre. Contrairement à d'autres, le fils de Cafard avait beaucoup d'estime pour ce combattant expérimenté. Même s'il ne partageait pas vraiment son goût pour des grandes batailles sanglantes ; que de toute façon Ratchet n'avait jamais connu. mais le Marcheur respectait le héros qu'il était, et l'autorité dont faisait preuve le sombre chef de guerre.
Ratchet se rendit donc directement dans la clairière où avaient lieu les assemblés. Là au milieu des autres garou il prit place en face du dolmen, prêt à écouter les paroles das anciens.

Mais il n'oublierai pas non plus d'intervenir car là, Ratchet devait livrer une information capitale... en plus d'une triste nouvelle...

Suivant silencieusement le convoi qui s'était mis en branle pour allez vers ce lieux qu'il ne connaissait pas, Lune d'argent fut impressionné par la magnificence de ce lieux, il sentait quelque chose traverser son corps et son esprit mais il ne pouvait pas encore mettre de mots dessus, comme sur beaucoup de chose d'ailleurs depuis qu'il était arrivé dans ce Caern, mais plus il y restait et plus il s'y sentait bien.

Il suivait les autres comme ça perdu dans ses pensées de loups, arrivé près des autres, il s'arrêta lançant des regards à gauche et à droite cherchant un museau connu, mais rien, ce qui n'était pas étonnant, mais bon, c'était plus par acquis de conscience... Il y avait là sous ses yeux écarquillés une ribenbelle de forme différentes, tant des bipèdes que des loups que des comment disait-il déjà... Ah oui Crynos, il les regardait donc, sachant qu'il pouvait lui aussi si il le souhaitait quand il aurait appris à contrôler son changement, et bien, ces formes seront à sa portée, mais il savait que rare serait les fois où il se tiendrait sur deux jambes, à la limite il tolèrerait les deux pattes mais pas les jambes Le hurlement raisonnait encore alors donc il joingnit sa voix comme par automatisme, le hurlement de sa meute lui manquait

[=>Près de la rivière]

Légèrement déçu de ne pas avoir pu en apprendre un peu plus sur les Fétiches auprès de Daliah, Nick s'était dirigé vers le dolmen une fois qu'il avait récupéré ses deux crocs de Flaïel, à présent fouré dans son sac, essayant en chemin diverses positions, façons de marcher et acrobaties pour voir à quel point sa besace dédiée pouvait suivre ses mouvements sans le gêner. Elle avait l'air plutôt docile.

Satisfait, le Wendigo rejoignit l'assemblée à son aise et s'asseya sur un coin d'herbe à son goût. Il regardait autour de lui, légèrement surpris de voir autant de personne sous forme Lupus. Peut-être qu'ils avaient eux aussi un problème vestimentaire ? Nick songea alors à sa famille... Il devrait impérativement leur rendre visite, sa mère avait peut-être déjà appelé la police. Après toutes les personnes chez qui il pouvait se trouver. Peut-être que sa grand-mère essayait de calmer le jeu ? Le Théurge resta immobile, le regard fixe et concentré, perdu dans ses pensées...

Suivant Minos et compagnie (à savoir Mélodie et Lulunene, comme l'appelle un joueur que je ne citerai pas ^^), Jade arriva à ce que l'Uktena avait décrit comme une 'réunion officielle'. Réunion ? Comme des humains qui se réunissaient autour d'une table pour discuter d'un problème ? Elle imagina un instant une vingtaine de loups-garou sous leur forme crinos, revêtant des costumes et des cravates qu'ils portaient comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit, assis autour d'une large table de verre en sirotant de l'eau en bouteille, hochant la tête à tout ce que disait Minos - debout devant une large baie vitrée, également sous sa forme crinos, à la différence près qu'il ne portait pas de costume mais une simple cravate verte à pois blancs. Le fait d'arriver au conseil des Anciens chassa de l'esprit de Jade cette vision saugrenue, et la jeune fille s'arrêta brusquement pour s'asseoir à un endroit où elle n'aurait pas de mal à suivre ce qui allait se passer.

A voir tous ces loups, et tous ces hybrides plus grands que des hommes, Jade sentit soudainement qu'elle était une intruse. Sans doute devait-elle également changer d'apparence pour assister à l'Assemblée. Mais comment faire ? Elle n'en avait changé qu'une seule fois, et serait incapable de recommencer... De toute façon, à la fin de son combat contre Minos, Mélodie avait retrouvé son apparence humaine. La Fille de Fenris supposa donc qu'elle n'avait pas à faire des efforts inconsidérés pour essayer de se lupuciser comme cela semblait être la coutume ici.

[=>ARMURERIE]

Quand Micka s'était retrouvé de l'autre côté de la porte, muni de ces deux sacs, il avait éprouvé deux sentiments : le soulagement de s'être éloigné du psychopathe et un agacement dû à l'impression de s'être fait mettre dehors. Ok, il s'était lui-même chassé de l'armurerie, mais bon, il y avait plus sa place que l'autre : n'avait-il pas passé une bonne partie de la journée à en faire reluire le sol ? C'était un peu chez lui maintenant. Il avait tendu la main vers la poignet puis, finalement, en repensant au type ricanant, il s'était dit qu'il surmonterait son agacement.
Bon, ça ne disait pas trop ce qu'il pouvait faire maintenant. Ranger ces sacs peut-être ? Mais où ? Il n'avait pas trop envie de les laisser à l'abandon : il tenait beaucoup à ses vêtements et n'avait pas trop envie de voir son jean préféré porté par un type plus poilu que lui ; il ne voulait pas lâcher l'autre sac rempli d'armes, même si celui était affreusement encombrant,. Mais il voulait sa récompense, merde alors !
Il tourna un peu droite et à gauche, comme une poule ayant égaré ses oeufs, quand un hurlement le surpris. Plusieurs des garous autour de lui firent le même mouvement, dans la même direction. Il s'engagea à leur suite. Avec un peu de chance, il trouverait de la bière ; et à côté de la bière, il y aurait immanquablement Minos.

Tout le monde s'était réuni autour de la scène, si l'on pouvait dire. Au milieu, psycho-wolf jouait les rassembleurs. Manquait plus que ça !
Il ne voyait nul part l'armurier. Ni la vieille d'ailleurs. Ou pouvait-elle être ? N'était-ce pas elle la chef ?
Intrigué, il attendit que le loup parle.

Lune d'argent regardait avec attention chacun des loups présents, il ne savait pas exactement ce que tout ceci lui réservait, mais il savait que dans le fond, c'était un endroit pour lui ici, même si les loups marchaient sur deux pattes et qu'il trouvait ça étrange, même si il y avait ici aussi des bipèdes comme les appels les loups entre eux, il était impatient maintenant de connaître tout de même la suite des évènements...

Il avait envie que cette assemblée se passe pour qu'il puisse allez chasser, son estomac le tiraillait à présent, il rêvait presque de la chair tendre d'une biche fondant dans son palais... Cette pensée lui fit se lêcher les babines, et son regard se perdi dans cette pensée... Il se voyait à courir après une proie vigoureusement pour en faire son repas...

Il se ravisa, il devait tenir son attention sur ce qui allait se passer là sous ses yeux et surtout faire attention au moindre parole prononcée.

Précédé par ses "nouveaux élèves", Minos arriva enfin sur les lieux du conseil où devait se tenir l'assemblée réclamée par Zagorus. L'Uktena n'éprouvait pas un amour sans limite pour le Seigneur de l'Ombre, mais ce dernier l'inquiétait pourtant moins qu'il pouvait en inquiéter certains. Peut être tout simplement par qu'en tant que garou de même rang , il se sentait plus à même de contenir une des célèbres colères du loup noir. Minos se baladait toujours avec son énorme marteau de guerre sur l'épaule, peut être pour cette raison d'ailleurs.
Que pouvait bien vouloir Zagorus ?
Minos n'eut pas trop le temps de se casser la tête à trouver une explication. En effet parmi le groupe qui commençait à se former au pied du dolmen, il remarqua un petit ( tout est relatif) bonhomme muni de deux énorme sacs qui avaient l'air de plutôt l'encombrer.

"Mais c'est mon petit Rongeur d'Os !" s'écria t'il sur ton toujours aussi jovial et en s'approchant de lui.

"Tu t'en es pas trop mal tiré à ce que je vois ! T'as tout trouvé ? Ca a pas été trop dur ? On a essayé de te faire la peau ? Oh! mais dis-moi c'est que tu commence à cocoter comme les vrais toi !"

Malgré ces répliques quelque peu condescendante et la plaisanterie fine de la fin, Minos était tout de même bien content que Micka ai accomplit avec succès son rite de passage. En effet si cette première mission avait surtout pour but de fournir un peu de matériel au caern, elle était aussi un moyen pour Micka de faire ses preuves et de montrer ce dont il était capable, ce qui lui vaudrait bien le rang de Cliath.

"Allez donne moi ça tu vas te ruiner les bras sinon..."

Beaucoup avaient répondu à l'appel, Zagorus sourit. Au moins ces nouvelles générations respectaient encore quelques des us et coutumes ancestraux. Il y avait à présent suffisamment de garous qui se pressaient au pied du dolmen sacré pour que l'assemblée commence.
Le Seigneur de l'Ombre avait bien conscience de sa réputation, il s'efforçait même de l'entretenir la plupart du temps. Mais pour cette fois-ci, Zagorus avait besoin de la confiance des jeunes garous et devait se montrer sous des auspices plus cléments. Le hurlement du rassemblement achevé, il leva les bras vers le ciel. Aussitôt deux Seigneurs de l'Ombre, de taille certes moindre que le puissant ahroun mais d'un pelage tout aussi sombre, se détachèrent du groupe pour apporter deux belles carcasses qu'ils installèrent sur des broches au dessus du foyer qu'il allumèrent. La viande commença à rôtir, une odeur appétissante se répandit dans l'air.

"Mes amis, mes frères ! Je sais que vous avez faim, et c'est pourquoi ma meute vous fait le cadeau de sa chasse. Il y en aura pour tout le monde ! Mais en attendant les réjouissances, j'ai à vous parler."

Le Seigneur de l'Ombre ménageait ses effets, éclairé par la flamme des rôtissoires, il scrutait son auditoire avec des airs de prestidigitateur. Soudain il pointa du doigt un jeune loup blanc parmi les garous qui se trouvaient devant lui.

"Toi ! Rêveur-des-Prairies tu as combattu et vaincu un flaiel n'est-ce pas ? Viens et raconte à ceux qui ne les connaissent pas encore les exploits dont sont capables les garous !"

Trop occupé à renifler les odeurs appétissantes qui se répandaient dans l'air, Rêveur ne remarqua qu'après quelques secondes qu'on l'interpellait. Perplexe, il vérifia que l'on s'adressait bien à lui en regardant à droite, à gauche, avant de se lever et de courir vers Zagorus. Il freina brusquement au pied du Seigneur de l'Ombre... il avait une mauvaise impression le concernant mais la garda pour lui. On voulait qu'il fasse le récit de ses exploits ! Non, vraiment, à part une arme, qu'est-ce qui pouvait bien lui manquer d'essentiel ? Un tas de petites choses mais il n'y pensait pas le moins du monde, il était un guerrier de Gaïa et les bénédictions qu'on lui avait offert avaient un goût de supers-pouvoirs...

L'air solenel, le Théurge sortit un des crocs qui dormait dans son sac et le présenta à l'assemblée, le tenant dans sa gueule, avant de le déposer à ses pattes. Il se sentait inspiré ce soir : il poussa un long hurlement, une sorte de petit chant d'introduction. Il remuait la queue.

-Moi Rêveur-des-Prairies, Théurge Wendigo ! Meute à moi avoir été envoyée par Ancienne chasser souillure de la rivière. Nous avoir suivi poison jusque dans bassin des humains et avoir débusqué grand serpent ! Lui être caché dans moins grand bassin et lui avoir essayé piéger Meute, mais moi avoir prié Tonnerre et lui avoir aidé nous ! Lui avoir brisé magie-menteuse de grand serpent pous permettre à nous tuer lui ! Grand serpent pas pouvoir lutter contre Garous, lui avoir blessé moi mais moi pas lâcher prise, moi mordre et mordre et mordre ! Et grand serpent mourir... et moi avoir pris crocs grand serpent pour faire offrande à Tonnerre !

Le stress prit peu à peu possession du loup blanc, celui-ci regardait les autres Garous, l'air inquiet, espérant voir Daliah arriver... Il espérait avoir fait bonne impression. Mais pourrait-on en vouloir à un Théurge de mal raconter une histoire ?

- Mais c'est mon petit Rongeur d'Os !

Minos avait fait son entrée avec quelques uns de ses amis. Micka fut soulagé de le voir. Enfin, il pourrait s’acquitter de sa mission et de son sac.

- Tu t'en es pas trop mal tiré à ce que je vois ! T'as tout trouvé ? Ca a pas été trop dur ? On a essayé de te faire la peau ? Oh! mais dis-moi c'est que tu commence à cocoter comme les vrais toi ! dit-il condescendant.
Allez donne moi ça tu vas te ruiner les bras sinon...

- Hopopop, lui répondit le jeune homme, pas si vite. T’aurais pas comme qui dirait un p’tit truc pour moi ? Pas que j’ai pas confiance. Moi je respecte le machin hiérarchique et tout et tout mais faudrait pas me prendre pour un distributeur automatique, hein ? Parce que…

Il fut interrompu par une odeur délicieuse. Les atermoiements de l’Hannibal Lecter canin n’avaient que très peu attisés sa curiosité. Par contre, la bonne viande qu’il présentait maintenant aux membres du Caern lui donnait l’eau à la bouche. Depuis combien de temps n’avait-il pas mangé ? Et ces foutus sacs qui l’encombraient ! Il ne pourrait jamais se jeter sur un cuissot embarrassé de la sorte. Il reprit donc en direction de Minos :

- Bon, on va dire que la confiance règne. Tiens !

Il déposa le sac aux pieds du lupin et reporta toute son attention sur les broches chargées de viandes.
Merde, un discours ! Il détestait les discours. Un mec commença à raconter ses aventures en employant un langage petit-nègre très désagréable. En plus il fallait qu’il se fade les gogols du troupeau. Pfff ! Ha, il avait terminé là ? On pouvait sûrement y aller maintenant. Rien ? Pas d’applaudissement pour mettre un point final à ce pensum ? Il était temps d’agir. D’autrant plus que Micka senti son corps se couvrir de son pelage et ses crocs s’allonger. Faim !

- BRAVO, BRAVO, très beau discours, super classe ! Chapeau l'artiste !!!

On bouffait là ou quoi ?

Un loup noir s'adressa bientôt à l'assemblée, tentant apparemment de s'attirer la sympathie du public en promettant un festin dès qu'il aurait terminé de parler. La chose avait l'air assez importante pour qu'il essaie de les acheter, mais Jade se sentait clairement plus attirée par l'odeur de viande grillée qui commençait à s'élever que par les paroles du loup qui invita bientôt un loup blanc à l'aspect soigné à le rejoindre pour raconter ses exploits devant tout le monde. Le loup blanc portait un sac, chose qui sembla étrange à la jeune fille ; mais pas autant que la façon dont il s'exprima.

Elle supposa que Rêveur-des-Prairies était le nom de sa tribu, tout comme celle de Jade se nommait Fils de Fenris, et que Théurge Wendigo devait être... euh... autre chose. Pour l'instant, elle se contenterait de l'identifier comme 'le loup blanc qui porte un sac et ne sait pas conjuguer ses verbes' - sans se rendre compte qu'il ne parlait pas de façon humaine.Elle avait l'impression d'entendre un indien, comme dans ces films qu'elle regardait avec Max en plein milieu de la nuit lorsqu'ils n'avaient pas mieux à faire. Sans ces films, elle n'aurait certainement rien compris à ce qu'il racontait... Quoi que la traduction mentale qu'elle se fit ne collait pas exactement à la réalité.

*Il est parti à la pêche sur ordre de... de qui, d'ailleurs ?... Mais à la place, il a trouvé un serpent. Il y avait de l'orage, et le serpent a été foudroyé... Le loup blanc a été blessé, mais il a triomphé grâce à ses crocs... Et finalement, il nous ramène une dent pour le prouver. Un serpent dans l'eau, de la foudre... Tout ça parce qu'il a tué une anguille ?*

Incompréhension totale. Ces loups étaient bizarres. Jade n'était pas à sa place. Elle n'avait aucune envie de manger de l'anguille grillée... A quelques mètres d'elle, le premier à réagir au discours félicita le loup blanc, semblant pressé de passer à autre chose. Regardant autour d'elle, la jeune fille se demanda comment réagir... Et ne trouva rien de mieux à faire que de lever un poing en criant :

"Mort aux anguilles !!!"

Grand-mère Dalaih venait de quitter Maeve qui devait être en train de discuter avec son totem pour arriver sur les lieux où étaient réunis tous les garous du Caern de la Feuille-Morte. Sur le dolmen Zagorus était perché et – à la grande surprise de l’Ancienne - accompagné du petit Rêveur-des-Prairies. Le théurge blanc faisait le récit de la mission dont il revenait. Ce qui n’avait franchement pas l’air de passionner l’auditoire. Daliah poussa un soupir, tous les garous ne pouvaient pas avoir les dons de conteur des Galliards. Elle vit ensuite Minos qui était parmi les jeunes et écoutait aussi, elle le salua de la tête.
Grand-mère remarqua alors la viande qui grillait sur d’immenses broches. Zagorus comptait-il vraiment rallier tous les louveteaux du caern en les achetant avec de la boucherie ? L’Enfant de Gaïa réprouvait ces méthodes, mais il fallait reconnaître que le fumet qui embaumait l’air était des plus alléchant. Et elle avait l’air de ne pas être la seule de cet avis. Daliah ne put s’empêcher de s’en lécher les babines.
Enfin, après avoir attendu la fin de l’intervention de Rêveur et les modestes (et plutôt étranges pour quelques-uns) applaudissements qu’il récolta, la doyenne du caern monta sobrement sur le dolmen entre Zagorus et le Cliath blanc. Elle murmura à l’intention du noir :

« Seigneur Zagorus, je ne veux même pas savoir où vous avez trouvez ces veaux avec lesquels vous les faite saliver depuis tout à l'heure… »

Puis à l’intention du Rêveur, avec un tendre sourire maternel au lèvres:

« C’était pas mal du tout, tu peux rejoindre les autres maintenant. »

Zagorus se gratta le menton, d'un air quelque peu atterré par le récit de Rêveur-des-Praires.. L’aventure qu’avait vécu la meute de l’œil Foudroyant avait tout pour devenir une fresque héroïque à la gloire des garous, mais encore fallait-il savoir peindre les histoire de façon héroïque. Tant de naïveté, c'en était presque touchant. Mais le Seigneur de l'Ombre n'avait vraiment pas besoin de ça.
Le grand Ahroun n'allait pourtant pas se mettre en rogne devant tout ce public. Il aurait put, raconter à son tour un récit de chasse, plus musclé, bourré de détails sanglants, mais Zagorus sentait bien que l’assistance était bien plus intéressée par la viande rôtie que les histoires que l’on pouvait se raconter lors d’une assemblée. Les jeunes d’aujourd’hui…

Ensuite il se décala un peu pour laisser de la place à Grand-mère Daliah lorsqu’elle pris place sur le dolmen qui dominait la clairière. A sa remarque, il répondu avec un air faussement ingénu :

" Mais nous les avons chassé dans cette forêt généreuse où le gibier est abondant ! "

Des veaux dans la forêt… Qu’est ce qu’il ne fallait pas inventer ? Et même s’il n’avait même pas l’intention d’être cru par Daliah, Zagorus n’avouerait jamais que lui et sa meute avait attaqué un élevage de bétail à quelques kilomètres de là. Il n’y avait rien à chasser dans cette maudite forêt cerné par les villes à part des lapins et des oiseaux.
Puis à l’attention de l’assemblé il déclara, de sa plus belle voix grave :

" Bien, que quiconque désire faire le récit de ses aventures prenne place sur ce rocher sacré, pendant que les autres l’écoutent en se restaurant. "

Le Seigneur de l’Ombre donna l’instruction à ses deux sbires de découper de beaux quartier des viande et de les distribuer aux garous qui avaient faim.

Voyant la mroceau de viande lui arriver dans la gueule sans l'avoir chassé Lune d'argent était terriblement déçu, les bipèdes ne prenait décidément aucun plaisir dans la chasse, c'est bien dommage, car lui il aimait beaucoup ça, et il se ferait une partie de chasse bientôt, mais il ne comprenait pas trop ce que tout ceci signifiait, était-il là pour apprendre quoi que ce soit ou pour écouter des histoires, ça l'ennuyait profondément d'écouter ces histoires, il avait envie d'avoir de l'action et pas simplement des paroles, ou au moins, des paroles qu'il pourrait saisir au vol pour en faire de nouveaux acquis sur ce nouveau monde qui s'ouvrait à lui...

Il n'avait absolument que faire de monter sur ce Dolmen pour raconter son histoire, mais il aimerait bien que ces paroles restées sans écho ait réponses et il souhaiterais surtout un peu bouger, c'était un loup d'action, les paroles n'étais que trop inutile à ses yeux... Se tournant vers les gens à ses côtés toujours dans sa forme lupine, il grommela

La viande, ça se chasse, ça ne se mange pas comme ça sans effort, la chasse me manquer tellement...

Pierre observait la foule pour le moins... bigarrée qui s'était rassemblée. Il ne put s'empêcher d'ouvrir de grands yeux ronds quand il vit arriver un comment ça se dit déjà... craignos..non... crinos oui ça doit être ça!, donc quand il vit un crinos débarquer à la tête d'un petit groupe. On a beau être prévenu, cette forme est impressionnante. D'autant que le crinos borgne trimbalait un marteau dont le fer était plus gros que la tête de l'observateur.

Le loup noir prit la parole. Il voulait vraissemblablement montrer l'exemple à suivre en invitant le loup blanc à raconter ce qu'il avait fait. Ce qui était sûr après son intervention, c'est que niveau discours, il avait encore des progrès faire. Mais d'ailleurs, il parlait mal, mais depuis quand un loup est capable de parler !? C'est à ce moment que Pierre se rendit compte qu'il était capable de comprendre le langage des loups.

Le Zago machin était peut-être un arriviste comme le disait Double-regard, mais à coup sûr c'était un populiste. Il essayait d'acheter les loup-garous avec de la viande! Cependant Pierre n'y voyait aucune objection, car ses voisins purent sans aucun problème entendre la réaction de son estomac quand le doux fumet parvint aux narines du louveteau. Il avait l'impression de n'avoir rien avalé depuis une éternité. Il accepta donc avec joie le morceau de viande qu'on lui tendit: après tout, ça n'engageait à rien, et ne pas l'accepter aurait été une torture après l'odeur dans laquelle baignait la clairière.

Une vieille femme monta sur le dolmen, et sembla faire une remarque à voie basse au loup noir, ainsi qu'au blanc. Vu son âge et la position qu'elle semblait avoir, ce devait être la chef du caern, pas-comme-la-fleur là... Daliah? Oui ça devait être Daliah! Après cette discussion privée et la distribution de viande, Zagotruc invita les gens à monter raconter leurs exploits. Ca pourrait être intéressant, si ils s'ils se montraient plus doués comme conteur que le wendigo, parce que pour le coup, Pierre n'avait pas compris grand chose à son histoire de serpent de mer dans une mare. Au moins, ça donnerait un aperçu de ce qui les attendrait.

Au début, Rêveur était déçu du peu d'applaudissements qu'il avait reçu, même si le "mort aux anguilles !" de la jeune femme assise pas trop loin lui fit agiter la queue une ou deux secondes. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle disait ça mais vu son ton et son poing levé, elle avait dû trouver son compte dans le récit du Théurge. Et il y avait aussi Daliah qui le félicitait. Il rangea son trophée dans sa besace.

Satisfait, il descendit du dolmen en trottinant et se dirigea, comme presque tout le monde, vers les viandes en train de griller afin de quémander sa part. On lui donna ce qui devait être de la côte. Heureux - il lui en fallait peu - il reparti, toujours en trottinant presque gaiement, son bout de veau dans la gueule. Il s'approcha de la tueuse d'anguilles et lâcha le morceau au sol. Il fixait l'inconnue avec une mine littéralement joviale et souriante.

- Toi avoir aimé histoire à moi ? Toi vouloir partager repas ? Ca bonne viande, bien cuite !

Après quoi, il entreprit de coincer les nonosses entre ses pattes avant de les détacher les uns des autres. Il faisait le partage en quelque sorte... On aurait pu croire qu'il comptait à voix basse : il examinait un instant chaque os qu'il détachait avant de continuer son oeuvre.

L'histoire du loup blanc semblait avoir fait un flop monumental, mais heureusement pour Jade, personne ne semblait avoir remarqué son intervention. Un "Grand-mère Daliah !" sur la gauche de la jeune fille lui fit supposer que c'était le nom de la... personne qui avait rejoint les loups blanc et noir. Super, un nom sur trois. Elle se déciderait plus tard pour savoir si elle souhaitait appeler le blanc "Wendigo" ou "Théurge"...

Le loup noir annonça la distribution de la viande, au grand soulagement de l'assemblée, invitant quiconque le souhaiterait à venir raconter ses exploits. Jade s'apprêtait à aller chercher la pièce de veau qui lui revenait, lorsque le loup blanc s'approcha d'elle avec toute la joie de vivre qui le caractérisait. L'humaine regarda à gauche, à droite, derrière, mais aucun alibi pour s'enfuir. Une lueur de panique passa dans son regard lorsqu'elle se rendit compte qu'elle allait devoir se montrer sociable. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous, ici ?! Ne pouvait-on pas la laisser seule ?

Il continuait à s'exprimer avec le même enthousiasme, la même naïveté et la même incapacité à conjuguer ses verbes. Jade ouvrit la bouche pour répondre, avant de la refermer. Non, elle n'allait pas parler à un loup. C'était trop... Bizarre. Au lieu de cela, elle se leva, alla chercher un morceau de viande et chercha des yeux un coin où elle pourrait manger tranquillement... Mais il y avait du monde partout, et elle se résigna à retourner s'asseoir avec le loup blanc. Après tout, il était certainement comme elle. Ce n'était pas comme si elle parlait à un vrai loup, si ? ... Commençant son repas, elle adressa à celui qui avait vaincu une anguille un regard noir - façon Gwen et son "touche pas à mon poulet".

"Je ne partage pas la nourriture."

Une brève déception s'empara de Rêveur-des-Prairies lorsque Jade - encore une inconnue pour lui - se leva pour aller chercher sa part. Mais sa joie était indescriptible quand il la vit revenir s'asseoir près delui. Elle était juste allé chercher sa part. Normal, si elle ne partageait pas la nourriture... Sereinement, le Wendigo entama les bouts de viandes qu'il avait disposé autour de lui. Il était à moitié en train de jouer à chaque fois que la viande résistait ou qu'elle lui échappait des pattes.

Entre deux bouchées, il releva la tête vers Jade pour lui parler.

- D'où toi venir ? Moi venir de Paris !

Il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin.

- Toi avoir une forme préférée ? Moi beaucoup aimer Lupus, même si moi bien vouloir marcher sur deux pattes... mais moi plus avoir pantalon...

Il recommença à mâchouiller son veau, absolument pas perturbé par le fait qu'il n'avait plus de vêtements.

Et il mangeait, et il jouait avec la nourriture, et Jade se forçait à se concentrer sur son propre bout de viande pour ne pas lui mettre un coup de poing... Non seulement elle aurait eu l'impression de frapper un gamin, mais en plus ce n'était vraiment pas l'endroit ni le moment idéal pour engager un combat. Et puis, franchement, elle se voyait mal se battre contre un loup. Le jour où elle saurait utiliser cette forme, peut-être... La jeune fille continua son repas en essayant de l'ignorer, mais le loup blanc prit bientôt la parole, avec sa façon toujours aussi primitive de s'exprimer. D'où elle venait ? A quoi ça l'avancerait ?! Elle ne savait déjà pas où elle était, alors...

"Moi aussi," s'entendit-elle répondre juste après lui.

En même temps, Paris étant une grande ville, c'était un peu comme... plus de pantalon ? Hein ? Elle avait raté un morceau de phrase ou quoi ?! Jade leva un instant les yeux vers le loup blanc, comme pour s'assurer qu'il était toujours sous forme de... loup. Lupus, comme il l'avait dit. Elle regarda autour d'elle : évidemment, tous ceux qui avait adopté une forme de 'lupus' ou de 'crinos' se contentait d'un pelage fort épais qui, en plus de tenir chaud, devait déchirer même les vêtements les plus résistants. Elle comprenait à présent pourquoi elle avait dû en changer en se réveillant... Enfin, pour le moment, sa réponse n'était pas difficile à donner :

"Je ne connais que la forme humaine."

Elle continua à mâcher, regardant avec une pointe de curiosité - toutefois beaucoup mieux cachée que l'enthousiasme de son interlocuteur - celui qui mâchouillait également en face d'elle.

"C'est quoi comme tribu, les Rêveurs des Prairies ?"

"Mort au anguilles" ?! Qu'est ce que c'était que ces malades ?! Le récit du théurge blanc n'était certes pas fameux, mais l'aventure en elle même avait dû valoir sont pesant d'adrenaline. Au moins celui-là avait accomplit sa mission et anéantit un flaïel, la meute de Ratchet rentrait bredouille et avec des pertes...
L'enfant de Cafard accepta la viande qu’on lui proposait avec plaisir. Il était fatigué, il avait faim et il aimait le veau. Du veau ? Où-est ce qu’ils étaient aller chercher du veau ?! Peu importe, Zagorus invitait ceux qui avaient quelque chose à dire à s’exprimer, le Ragabash soupira, bien sûr qu’il avait quelque chose à dire. Il reprit sa forme homid, plus pratique pour prendre la parole (il n’avait pas envie de faire quelque chose qui ressemblerait à ce que venait de leur infliger Rêveur-des-Prairies) et s’avança vers le dolmen. Il salua humblement Daliah et Zagorus de la tête. Ils avaient l’air de se méfier, en effet lorsque les Bouffons prennent la parole lors des Assemblées, c’est généralement plus pour raconter des histoires drôles, voir grivoises et se moquer des anciens. Mais là ce n’était pas vraiment le cas.
Ratchet avala sa dernière bouchée de viande prit place en haut du rocher sacré (ce n’était pas si haut finalement) et fit face à l’assemblée de garous.

" On ne nomme Ratchet Lumière-Trouble et pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis de Ceux-qui-Marchent-sur-le-Verre. Je ne vais pas vous raconter une bonne blague ou une anecdote qui ferait rougir notre ancienne. (clin d’œil du Ragabash à Daliah) Non j’aidécidé de vous raconter ma journée. Quand ce matin nous sommes partis à la recherche d’un esprit, la Fée Electricité, avec Sensaerach et Dereck je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. Je suis de ceux qui pensent qu’il serait appréciable d’avoir l’électricité au Caern, la batterie de ordinateur apprécierait, et puis suivre les infos à la télé peut toujours être utile. Seulement l’esprit que nous cherchons a été capturé par Ceux-qui-Dansent-la-Spirale-Noire. Que les louveteaux qui ne voient pas de qui je parle pose la question à leurs aînés. L’ennemi nous est tombé dessus, et je suis seul à être rentré… "

Ratchet n’insista pas sur le fait que seul Sean était tombé aux mains de l’ennemi et que Dereck avait préféré quitter la meute prématurément pour rentrer chez lui.

" Mais je sais maintenant où se cachent nos ennemis, les traîtres à Gaïa, les garous tarés qui vont contre leur nature ! Je sais où les trouver ! "

Rêveur s'arrêta de ronger un os en entendant son interlocutrice lui répondre qu'elle ne connaissait que la forme humaine, surpris comme... seul lui pouvait l'être. Il recommença à manger, croquant dans son n'os pour le briser. Il se demandait si son sens gustatif était le même sous forme Lupus ou s'il pourrait trouver certains aliments plus agréables à manger. Toutefois, il préféra répondre à la jeune femme.

-Moi bien vouloir t'apprendre comment transformer, ça facile, moi très bien savoir changer formes !

Il avala une autre bouchée de viande et eut alors une idée.

-Mais toi devoir faire attention, certaines formes abîmer vêtements.

Il rougit sous son pelage en pensant à ça, puis chassa ces pensées de son esprit tout en dirigeant son regard vers le sol. Avant de redresser brusquement la tête à la seconde question qui lui fut posée.

-Rêveur-des-Prairies pas être Tribu, ça être mon nom ! Tribu à moi être Wendigo. Et Théurge être mon Auspice, fonction donnée à moi par Luna, ça être Auspice shaman !

Il pensa que d'expliquer le terme "Théurge" ne ferait pas de mal à "il-était-temps-qu'il-lui-demand-son-nom", vu qu'elle semblait ne pas savoir grand-chose sur les Garous. Maintenant, c'était à son tour de poser une question !

-Et toi, comment toi t'appeler ?

Pas le temps d'avoir droit à une réponse qu'un nouveau récit était annoncé. Nick tourna la tête vers Lumière-Trouble. Le nom de sa Tribu rappela des choses au loup blanc... des choses négatives... Par politesse, il allait tout de même l'écouter, vu qu'il disait que c'était important. Daliah avait bien dit à Nick qu'il valait mieux savoir ce que préparait les gens qu'on n'aimait pas, en plus. Rêveur continuait de manger, mais plus lentement.

Finalement, le lycanthrope faillit s'étouffer en entendant parler de traîtres à Gaïa et autres Garous tarés, qu'il identifia rapidement comme la bande de... traîtres, justement, qui avait une certaine place dans les histoires de sa grand-mère. Ainsi, il y en avait en ville... Rêveur-des-Prairies gémit, il pensait à tous ces Esprits dérangés et probablement mêmes blessés, torturés et emprisonnés... sa maigre Rage de shaman commença à bouillir et il se leva pour pousser un hurlement plaintif que les Garous pouvaient identifier comme la manifestation de la tristesse du Wendigo mais également son envie de chasser l'ennemi. Tout en précisant qu'il voulait faire cela pour les Manitous.

Lune d'argent s'approcha avec son morceau de viande en gueule, il avait écouté avec attention l'histoire du loup blanc et avait envie d'en savoir plus sur ces histoires de traître. Il se sentait intrigué par ces révélations, il avait envie, parce que des loups ne se trahissent pas entre eux, enfin il n'avait jamais connu ça en tout cas...

Ses pattes le menèrent vers le duo , composé du loup blanc et de la femme,qui discutait, arrivé près d'eux, il s'assit et observa en silence pendant quelques instants avant de se décider à prendre la parole

Frère, avoir entendu cette histoire m'a retourner l'estomac, qui sont ces traître?

La tête du griffe rouge venait de se pencher vers la gauche avec un air interrogatif.

Ensuite il tourna son regard vers la femme debout, lui lançant un regard dénué d'émotions il dit

J'espère que les humains vont se calmer et nous laisser un peu en paix...